Le Président du Conseil d’Administration de Sénégal Numérique SA, Professeur Diégane Sène, a présidé la session d’installation de M. Diouf dans ses fonctions de Directeur Général de Sénégal Numérique SA. A la suite de ce rituel républicain, les deux directeurs généraux ont eu un long tête-à-tête marquant le début de la passation de service, en présence de la représentante de l’Inspection des Affaires Administratives et Financières du Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique.
La cérémonie publique de passation de service a été marquée par une série d’allocutions. Le secrétaire général de Sénégal Numérique SA, Dr Mouhamadou Lô, après une brève introduction, a d’abord donné la parole au Président de l’Amicale des Agents de la société, Biram Sow, qui, au nom du personnel a remercié le Directeur général sortant pour ses efforts visant à améliorer les conditions de vie des travailleurs et souhaité la bienvenue à son successeur, non sans promettre de lui transmettre une liste d’actions urgentes souhaitées au bénéfice du personnel.
Celui qui aura passé 9 ans et 11 mois à la tête de la structure passe ainsi la main en faisant le bilan de son magistère. « Il n’est pas simple de résumer le bilan d’une aventure quasi décennale en quelques lignes », a prévenu Cheikh Bakhoum qui a, ensuite, énuméré les projets phares qu’il a pilotés, notamment Smart Sénégal, PAMA, GIRAFE, le déploiement de près de 4400 km de fibres optiques, le câble sous-marin SHARE, la construction et la mise en service en 2021 du Datacenter national de Diamniadio, la dématérialisation de procédures administratives, etc. Enfin, il a exprimé sa satisfaction d’avoir accompli son devoir et a adressé ses meilleurs vœux de succès à son successeur, Isidore Diouf.
Rappelant que l’économie numérique représente 3,3 % du PIB et que le taux de pénétration d’Internet est d’environ 46 % selon les statistiques de 2021, le nouveau Directeur général de Sénégal Numérique SA a souligné la sous-digitalisation de l’administration et ses impacts sur la vie quotidienne des citoyens. Pour réussir, il identifie des éléments clés : la construction d’une infrastructure robuste et sécurisée, le rôle de tour de contrôle dans la compilation des programmes numériques de l’État, une approche inclusive avec les DSI, ainsi que le partage de sa vision pour une meilleure collaboration avec les acteurs du domaine.
Il insiste sur l’importance des directives présidentielles, soulignant que leur mise en œuvre nécessite un management de qualité, une prestation de haute qualité, la discipline, la rigueur et le travail acharné, des valeurs qui lui sont chères. Il réaffirme également que Senum SA ne peut pas, à elle seule,porter toute la stratégie numérique du pays et appelle à une ouverture envers les parties prenantes, en favorisant un cadre réglementé et inclusif avec les startups, afin d’éviter une approche fragmentée. Isidore Diouf assure enfin, que son cheval de bataille sera d’assurer une haute qualité de prestation.
(Source : Dakar Actu, 7 juin 2024)