Le célèbre Tiktokeur italien d’origine sénégalaise, Khaby Lame a gagné la première manche dans le contentieux l’opposant à l’opérateur téléphonique Expresso. L’affaire a été vidée par le Tribunal de grande instance de Dakar.
Le Tribunal a d’abord examiné les exceptions soulevées par la défense. Il a à cet effet rejeté les moyens tirés de l’exception de caution judicatum solvi (caution de condamnation à payer) et de l’incompétence de la juridiction de céans (tribunal du lieu).
Le tribunal a également statué sur les moyens tirés de l’irrecevabilité de l’action au motif du défaut de qualité à agir et de l’irrecevabilité de l’intervention volontaire de la société Expresso Telecom Group, formulés respectivement par les deux parties au procès lesquels moyens ont été rejetés par le tribunal.
Le tribunal a ordonné à la Société Expresso Sénégal d’arrêter l’exploitation de l’image de Serigne Khabane Lame plus connu sous le nom de Khaby Lame en procédant à son enlèvement sur les murs abritant ses quartiers, sous astreinte de la somme d’un million de francs CFA par jour de retard. Ce, à compter de la signification de la présente ordonnance.
Pour rappel, l’influenceur d’origine sénégalaise avait annoncé sa plainte via l’entreprise Iron Corporation chargée de la gestion de l’image de la star des réseaux sociaux. Ledit communiqué avait soutenu que ” la société de Télécommunications Expresso Sénégal utilise de manière illégale et frauduleuse l’image de Serigne Khaby Lame dit Khaby.
D’après les faits, Khaby Lame avait paraphé un accord avec le groupe Expresso, maison mère d’Expresso Sénégal, un accord d’un an d’une valeur de 60 millions FCFA, environ 99.503 $, permettait à Expresso Sénégal d’exploiter l’image de Khaby Lame pour ses campagnes de communications.
A l’expiration du contrat, l’influenceur soutient que le renouvellement du contrat ne peut se faire de manière tacite sans un nouvel accord entre les deux parties.
D’après le communiqué de Iron Corporation Srl, Expresso Sénégal a continué d’utiliser l’image de Khaby Lame en l’absence de fondement contractuel. En compensation de ces dommages, le Sénégalais réclamait 10 milliards FCFA.
(Source : Pressafrik, 14 août 2024)