Les pays africains se tournent vers la modernisation de leurs systèmes numériques, adoptant diverses technologies pour améliorer l’efficacité et la transparence. Cependant, la question cruciale de la sécurité numérique est souvent négligée.
Le niveau de sécurité des échanges électroniques en Éthiopie connaîtra une amélioration substantielle. Le pays vient de se doter d’une infrastructure à clés publiques (PKI), inaugurée le samedi 31 août par le Premier ministre Abiy Ahmed.
« La sécurisation des données virtuelles complète la protection de la souveraineté nationale. Aujourd’hui, nous avons officiellement lancé l’infrastructure à clés publiques (PKI) avec l’Information Network Security Administration. Cela facilitera l’échange fiable et sécurisé de données numériques », a déclaré Abiy Ahmed sur X.
Ce nouveau système s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’Éthiopie. Selon le Premier ministre, d’autres initiatives visant la sécurité informatique sont en cours dans le pays, notamment un programme de formation pour cinq millions de codeurs et le programme national d’identification numérique.
Le PKI sera utile à plusieurs organisations publiques éthiopiennes engagées dans les services électroniques tels que la délivrance des permis de conduire, des passeports, l’assurance maladie, entre autres. Le système contribuera également à promouvoir le commerce électronique dans le pays.
Notons que l’infrastructure à clés publiques est une solution technique de cryptographie utilisée pour le transfert électronique sécurisé d’informations. Elle délivre des certificats numériques permettant des opérations cryptographiques telles que le chiffrement et la signature numérique, garantissant ainsi la confidentialité, l’authentification, l’intégrité, et la non-répudiation lors des transactions électroniques.
Samira Njoya
(Source : WeAreTechAfrica, 3 septembre 2024)