Le faible accès des populations aux smartphones est une cause du faible taux d’usage d’Internet en Afrique. Les initiatives se multiplient pour résoudre ce problème.
La société de téléphonie mobile Africell Sierra Leone a annoncé la signature d’un contrat le mercredi 20 mars avec Samsung pour faciliter l’accès des populations aux smartphones. L’opérateur télécoms mettra à disposition de ses clients des appareils de la société sud-coréenne avec des options de paiements échelonnés.
« Consciente des obstacles financiers à l’acquisition d’un smartphone, Africell s’est associée à Watu Simu, une société de technologie financière, pour offrir des options de financement abordables et flexibles, avec des versements hebdomadaires commençant à partir de 71 NLe [3,1 $, Ndlr] », déclaré la filiale sierra-léonaise d’Africell Group.
Ces efforts interviennent dans un contexte où les smartphones sont encore peu abordables pour la majorité des consommateurs africains, notamment en raison de leur coût élevé. Selon l’Association mondiale des opérateurs et constructeurs de téléphonie, 51 % des 980 millions de connexions mobiles recensées en Afrique subsaharienne en 2022 étaient sur des smartphones. Cela inclut les personnes possédant plusieurs cartes SIM et plusieurs smartphones.
Les smartphones restent néanmoins importants dans un contexte où la transformation numérique continue de s’accélérer en Afrique. A titre d’exemple, ces appareils peuvent notamment permettre aux populations d’accéder plus facilement aux services publics grâce aux plateformes numériques mises en place par les gouvernements. Ils peuvent également servir à d’autres usages tels que le streaming de contenus multimédia, l’apprentissage en ligne, les services bancaires mobiles, les réseaux sociaux…
Africell Liberia peut également s’attendre à une augmentation de ses revenus, notamment en raison des nouveaux modes de consommation numérique qui nécessitent plus de données Internet. La plateforme de données DataReportal a recensé 2,7 millions d’utilisateurs d’Internet début 2024, avec un taux de pénétration de 30,4 %.
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 22 mars 2024)