Le Vice-président ougandais, M. Thomas TAYEBWA a déposé le 31 janvier 2024 au Parlement Ougandais, un projet de réforme urgente pour réviser la législation nationale sur la protection des données et la vie privée. Cette initiative va permettre au pays de faire face aux défis croissants posés par les avancées technologiques, en particulier dans le domaine de l’Intelligence Artificielle (IA).
C’est à l’occasion de la Journée de la Confidentialité des Données 2024 à l’hôtel Mestil à Kampala que le Vice-président ougandais a souligné le décalage entre la loi actuelle, adoptée en 2019, et le niveau actuel de développement de l’intelligence artificielle. M. Thomas TAYEBWA a mis en avant l’ampleur des capacités de l’IA dans la collecte, le traitement et l’exploitation des données, rendant ainsi les lois actuelles inefficaces face à ces nouveaux défis.
“En termes de législation, nous ne pourrons peut-être pas suivre le rythme effréné d’Internet et de l’IA, mais nous devrions au moins essayer. Il est peut-être nécessaire d’accorder davantage de pouvoirs au ministre pour qu’il puisse traiter ces questions rapidement, sans avoir à attendre une action parlementaire”, a-t-il défendu.
Par ailleurs, le Vice-président a exhorté le Bureau ougandais de Protection des Données Personnelles à examiner la législation existante et à proposer des amendements au Ministre des Technologies de l’Information et de l’Orientation Nationale afin de permettre à l’Ouganda de rejoindre le concert des Nations qui sont au pas en matière d’évolution numérique sur le continent.
En réponse à la proposition du Vice-président, M. Chris BARYOMUNSI, Ministre des Technologies de l’Information et de l’Orientation Nationale, a informé que des mesures étaient déjà prises pour lutter contre la duplication des données biologiques, en fournissant des fonds à l’Autorité Nationale Ougandaise d’Enregistrement des Informations (NIRA) pour un enregistrement massif des citoyens. « La NIRA achète actuellement les kits et les appareils nécessaires et si sa feuille de route se poursuit comme prévu, elle devrait pouvoir se lancer dans cet exercice au milieu de cette année [2024] », a déclaré le Ministre.
Cette impulsionh en faveur d’une mise à jour législative reflète la prise de conscience croissante des défis posés par les avancées technologiques. Ce qui signale un pas en avant pour l’Ouganda en vue d’assurer la protection des données et la vie privée de ses citoyens dans un monde numérique en constante évolution.
Koffi Acakpo
(Source : Africa Cybersecurity Magazine, 2 février 2024)