Première femme milliardaire d’Afrique, Isabel dos Santos fait l’objet de procédures judiciaires dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption lancée en 2017 par le président João Lourenço. Cela a conduit au gel de ses avoirs aussi bien en Angola qu’à l’étranger.
La Haute Cour de Londres a ordonné, le mercredi 20 décembre, le gel d’actifs d’une valeur de 580 millions de livres sterling (735 millions $) appartenant à la femme d’affaires angolaise Isabel dos Santos sur la demande de la société télécoms angolaise Unitel. La justice britannique a donné à la fille de l’ancien président de l’Angola Jose Eduardo dos Santos un délai d’un mois pour divulguer ses actifs, qui comprennent des propriétés à Londres, à Monaco et à Dubaï.
Mme dos Santos fait l’objet de poursuites pour n’avoir pas remboursé environ 400 millions $ empruntés en 2012 et 2013 par Unitel, dont elle était alors la dirigeante, à sa propre société Unitel International Holdings (UIH) basé aux Pays-Bas. La femme d’affaires se dit victime d’une « campagne d’oppression » de la part de l’Angola et affirme qu’Unitel est lui-même responsable de l’incapacité de l’UIH à rembourser les prêts en raison de son rôle présumé dans la saisie illégale des actifs de l’UIH. Unitel nie cette allégation.
Rappelons qu’Isabel dos Santos fait l’objet de procédures judiciaires dans le cadre d’une vaste campagne anticorruption lancée en 2017 par le président João Lourenço. La milliardaire a notamment vu ses avoirs gelés aussi bien en Angola qu’à l’étranger. Cela comprend la participation de 25 % qu’elle détenait dans Unitel, l’ensemble des actifs d’Unitel International Holdings, ses actions dans l’opérateur télécoms des îles Vierges britanniques Vidatel et dans la société télécoms portugaise NOS…
Isaac K. Kassouwi
(Source : Agence Ecofin, 22 décembre 2023)