La crise économique que traverse le Zimbabwe affaiblit les performances de plusieurs secteurs clés, dont les télécommunications. Les acteurs du secteur multiplient les ajustements tarifaires pour pouvoir garder la tête hors de l’eau.

Les sociétés télécoms zimbabwéennes n’excluent pas la possibilité d’augmenter les tarifs de leurs services encore une fois. Sous l’égide de l’Association des opérateurs télécoms zimbabwéens (TOAZ), TelOne, Econet, NetOne et Telecel ont interpellé le régulateur et les consommateurs sur les difficultés qu’ils ont à maintenir longtemps leurs tarifs au détriment de leur rentabilité dans le contexte économique actuel.

«  Comme tous les autres secteurs au Zimbabwe, l’industrie télécoms est également confrontée à des défis tels que la pénurie de devises étrangères, l’augmentation des coûts d’exploitation, les coupures d’électricité fréquentes et des niveaux d’endettement importants. Il est essentiel de relever rapidement ces défis pour maintenir la viabilité et la durabilité du secteur télécoms local, en lui permettant de s’adapter aux innovations technologiques et d’avoir un impact positif sur la croissance économique  », peut-on lire dans un récent communiqué de la TOAZ.

Depuis 2019, les opérateurs télécoms zimbabwéens ont régulièrement revu leurs tarifs à la hausse, mais ces ajustements se sont toujours révélés inefficaces, en raison de la crise économique qui règne dans le pays. La dernière hausse en date remonte à octobre 2023 avec pour référence le taux de change officiel au mois d’avril qui était de 5 600 dollars zimbabwéens pour 1 dollar américain. Depuis, le taux de change est passé à une moyenne de 20 000 ZWL pour 1 USD. Les tarifs de la téléphonie et des données ont cependant été maintenus à 289 ZWL par minute et 29,97 ZWL par mégaoctet, respectivement.

Une nouvelle hausse des services devrait notamment permettre aux opérateurs télécoms zimbabwéens d’augmenter leurs revenus et de rentabiliser leurs activités. Cela devrait également leur permettre d’investir dans l’extension et la modernisation de leurs réseaux afin de garantir des services de qualité aux clients.

«  Les investissements dans les infrastructures TIC sont essentiels pour étendre la couverture géographique et passer à des technologies nouvelles, plus rapides et plus efficaces, telles que la 5G. Ces investissements sont en grande partie réalisés en devises étrangères. Par exemple, la technologie 5G permet d’atteindre des vitesses supérieures aux besoins généraux des utilisateurs, qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises  », a expliqué la TOAZ.

Isaac K. Kassouwi

(Source : Agence Ecofin, 8 avril 2024)

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